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Humane, à voir. (700 mots)

Publié le par Kevin

Les seringues meurtrières sont à la mode ces derniers temps, on en voit dans un thriller/film d'action sur deux pratiquement.

Les seringues meurtrières sont à la mode ces derniers temps, on en voit dans un thriller/film d'action sur deux pratiquement.

Bande Annonce du nouveau Jean-Claude Van Damme.

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Un mois bien creux en lectures alternatives d’une manière assez amusante.

J’ai hésité à écrire quelque chose sur la série Fallout qui était bien sympa et avait beaucoup de choses à dire mais il n’y avait pas vraiment de vérité cachée dans tout ça, juste des personnages bien écrits, bien problématisés. Je pourrais en tirer un article mais ça me prendra plus de temps.

Je suis allé voir Godzilla VS Kong au cinéma, juste pour aller au cinéma. Cette franchise est morte avec le numéro 4, du même réalisateur. Il est déprimant d’observer l’enthousiasme envers ce cinquième opus complètement nul alors que les trois premiers films avaient placé la barre bien plus haut. On en est arrivé à du Pokémon Kaiju à ce stade.

J’ai aussi vu la seconde partie de Dune. Un autre film dont le succès est déprimant. Je ne vais pas aller jusqu’à dire que c’est nul, mais c’est tout de même sérieusement moyen. Le film a une certaine importance au niveau de son rôle culturel. Les gens veulent voir des films sérieux, profonds, adultes et sans compromis disons, le problème c’est que Dune ne mérite pas une seconde une telle description.

Il n’est pas plus complexe ou plus intelligent que Rebel Moon, que j’ai également vu et qui est aussi bien difficile à regarder. Une franchise qui se fait incendier et un réalisateur que tout le monde semble s’être mis en tête d’humilier le plus possible. Rebel Moon mis à part, Snyder n’a pourtant encore aucun mauvais film à son actif. Oui, il a fait quelques films moyens, et il a surtout fait des films qui ont déçus, mais il ne faut pas exagérer, il n’a rien fait de mauvais.

J'ai aussi vu Coma, sans lecture alternative particulière. Un sous-texte dans les rôles sexuels mais rien de bien intéressant par rapport au sujet choquant du film.

J'ai aussi vu Coma, sans lecture alternative particulière. Un sous-texte dans les rôles sexuels mais rien de bien intéressant par rapport au sujet choquant du film.

Autre film vu He Went that Way, qui pourrait donner une lecture alternative vu qu’il y a un narrateur sévèrement indigne de confiance, mais je viens seulement de le terminer et ça n’était pas passionnant. Un bon film quand même.

Bref, bref. Un nombre assez incroyable de cul-de-sac ce mois-ci, et j’ai vu bien plus de films que ça. Je n’ai pas envie de ne pas publier d’article alors je vais tout de même parler de Humane, dont je n’ai pas de lecture alternative à proposer mais dont j’aimerais dire une chose.

 

Humane nous raconte l’histoire d’une réunion de famille dans un contexte très particulier : une culture dans laquelle chaque année, 20 % de la population doit se suicider pour des raisons d’équilibre écologique.

Pendant le repas, le père annonce que lui et sa seconde femme se sont inscrits et vont donc être euthanasiés dans la soirée. Les quatre enfants sont horrifiés évidemment.

Mais Dawn, l’épouse, se soustrait à l’équation, elle prend la fuite, et l’équipe du gouvernement exige un second corps.

Le film était plutôt moyen. On sent la patte du scénariste qui développe ses arguments comme il écrirait un essai bien plus qu’on ne croit à la tournure que prend le récit et aux réactions des personnages.

On apprendra que celui qui tient la serinque prend son pied à tuer. ça n'a pas besoin d'être concrètement vrai pour représenter une révélation importante. C'est-à-dire qu'il y a toujours un désir d'extermination malveillant derrère le discours bienveillant, faussement sensible et responsabilisateur.

On apprendra que celui qui tient la serinque prend son pied à tuer. ça n'a pas besoin d'être concrètement vrai pour représenter une révélation importante. C'est-à-dire qu'il y a toujours un désir d'extermination malveillant derrère le discours bienveillant, faussement sensible et responsabilisateur.

Cependant, cet essai est pertinent justement et c’est la raison pour laquelle je parle du film. Il dépeint bien comment une entité autoritaire répressive peut amener une population à retourner contre elle toute la violence que lui inflige cette autorité dominante, allant jusqu’à accepter le suicide. Cette dynamique est extrêmement présente dans notre quotidien. Elle décrit parfaitement l’oppression sociétale actuelle mais pas uniquement, c‘est la même chose dans les familles et dans les groupes d’amis. On croise très souvent des gens qui se font du mal, qui dirigent une violence vers eux-mêmes ou vers une autre personne alors que cette violence naît d’un tiers dominant, manipulateur ou absent. C'est ce mécanisme qui mène à la création de bouc-émissaires et souffre-douleur entre autre. On épargne la pourriture et on lui sacrifie une autre personne en position de faiblesse.

Deuxième chose très sympathique avec ce film, sa conclusion brutale inattendue et joliment réaliste : deux personnes mourront assassinées et les médias raconteront leur sacrifice volontaire glorieux et magnifique au nom du bien commun.

Humane, à voir. (700 mots)

Ce n’est pas de la science-fiction. Nous y sommes entièrement. L’euthanasie arrive à grand pas, les pratiques du film sont déjà là (Chine Canada) et la propagande humaniste hypocrite et odieuse nous est servie au quotidien. L’euthanasie c’est beaucoup de choses dans l’abstrait, dans les intentions, mais dans le concret ça sera toujours l’extermination légalisée.

 

Dernière remarque sur ce film. Je suis souvent surpris par la manière dont les gens intelligents réduisent hollywood a une pure machine de propagande alors que tant de films disent la vérité, directement ou indirectement. Evidemment, il y a énormément de propagande. Et d'ailleurs, ce n'est que ça, croire qu'un film peut n'être que du divertissement sans être de la propagande est profondément faux. Tout divertissement a une idéologie. L'accusation de propagande est vaine et naïve. Mais ce que je ne comprends pas, c'est que les gens ne réalisent pas plus à quel point beaucoup de films défendent des valeurs qui s'opposent "au pouvoir en place" disons.