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Extrait de Huit crimes parfaits dans lequel le narrateur libraire aborde la dissimulation d'informations au lecteur.

Publié le par Kevin

Extrait de Huit crimes parfaits dans lequel le narrateur libraire aborde la dissimulation d'informations au lecteur.

A la page 106 de ce livre, on peut voir cette petite réflexion sur l'ignorance généralisée du point auquel la dissimulation d'information fait partie intégrante du processus d'écriture :

"J’avais beau ne plus lire de romans policiers contemporains, je me tenais au courant des tendances. Je savais parfaitement que le roman Les apparences de Gillian Flynn avait révolutionné le genre, et que du jour au lendemain, le public s’était enthousiasmé pour les narrateurs non fiables, tout comme pour ce qu’on appelle le « thriller domestique », au travers de livres qui posent la question de savoir si l’on peut vraiment se fier à quiconque, en particulier parmi nos proches. Certaines critiques que j’ai pu lire laissent penser qu’il s’agirait d’un phénomène récent, comme si les cachotteries entre conjoints constituaient une nouveauté, comme si l’omission volontaire d’événements dans un récit ne formait pas depuis plus d’un siècle, le socle des thrillers psychologiques. La narratrice de Rebecca, un roman publié en 1938, ne divulgue même pas son nom au lecteur."

 

Je copie cet extrait évidemment dans le contexte de mes lectures alternatives.

Mon point de vue est que la littérature est un entraînement à la vie. La vie avec un filet de sécurité. Si notre art, notre culture, prépare les gens à débrancher leur cerveau et à attendre la réponse, on en fait des moutons. Si l'on crée un art qui récompense la réflexion et l'autonomie dans la recherche de la vérité, c'est mieux.