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La Sexualité des femmes dans une BD de Wolinski (3500 mots)

Publié le par Kevin

La Sexualité des femmes dans une BD de Wolinski (3500 mots)

J’ai aujourd’hui feuilleté une BD de Wolinski appelée « les femmes sont des hommes comme les autres » dans le rayon d’un centre commercial.

Dans l’ensemble, l’idée de base de la BD, celle que les femmes ont une libido tout aussi omniprésente que les hommes, me semble parfaitement juste.

Pour autant, la BD n’est pas une magnifique leçon de sagesse sur les rôles sexuels et j’ai trouvé le message de cette double-page particulièrement déprimant, bête et macho. Oui.

Sur ces deux pages, on voit un homme échouer à séduire une femme parce qu’il lui dit platement ses désirs alors que, selon une autre femme qui s’autoproclame conseillère, s’il « ne lui demande rien, […] son corps ne [lui] refusera rien. »

Si cette BD m’a fait mal, c’est que je m’identifie à cet homme et que j’ai fait l’apprentissage de ce phénomène à mes dépends. C’est à dire qu’avec le temps et l’expérience, j’ai réalisé que nombre de filles que j’ai désiré et qui me sont passées sous le nez, étaient également partantes et que c’est uniquement pour des raisons « d’approche » et de « longueur d’ondes » que je suis reparti la bite sous le bras comme on dit.

Ce qui me gêne dans cette BD, c’est que j’ai souvent ressenti cela, que ces filles ne voulaient pas que je demande la permission, qu'elles voulaient que je n’hésite pas, que je « force » les choses. Moi, de mon côté, je n’avais pas toute la confiance du monde, j’avais peur de me voir reproché mon comportement (ce que les filles font parfois sans le moindre scrupule), mais surtout je refusais de faire exactement ce que j’aurais dû faire pour arriver à mes fins : Jouer à l’homme.

Ce que la conseillère de cette BD ne dit jamais, c’est que son conseil se résume à : «Traite-là comme un objet ! Prend-là pour une conne ! »

René Girard a écrit que « ne plus choisir les objets de son désir c’est renoncer à la prérogative fondamentale de l’individu. » Se laisser dicter sa vie et ses envies c’est se laisser traiter comme un objet, comme l’extension d’une autre personne ou comme l’incarnation d'un pouvoir. Par extension, ne pas prendre en compte les désirs d’une personne, c’est la réduire à l’état d’objet. La fumeuse de la BD, symbole de la décontraction et de l'épanouissement sexuel jusque dans les année 90, nous conseille de regarder la femme comme un distributeur de plaisir sexuel qu'il faut savoir utiliser correctement.

Ce qu’elle explique, on me l’a expliqué très tôt dans ma vie. Dès le collège on m’a donné des conseils de ce genre. C’était les autres garçons qui me disaient tout ça, qui m'expliquaient comment s’y prendre. Et ils avaient finalement raison, si je voulais « tirer » j’aurais dû m’y prendre comme eux mais leurs « bons » conseils s’accompagnaient de tellement de mépris pour la gente féminine et respiraient tant un besoin obsessionnel de se sentir « un mâle un vrai» que je ne pouvais pas me résoudre à les croire ou à les suivre. Et je ne peux toujours pas dire que j'aurais dû en réalité.

Quand il n’y avait pas d’irrespect, il y avait cette fausse égalité que l’on trouvait entre noirs et blancs en Amérique pendant la ségrégation, l'hypocrite « séparés mais égaux. » On parlait des filles et des garçons comme de deux espèces différentes (Vous savez, l’une vient de Venus l’autre de Mars) et si un mec voulait parvenir à ses fins (Baiser le plus possible de filles évidemment car qui prétend à autre chose qu'au travail à la chaîne est une tapette) il fallait juste agir en conséquence. Et agir en conséquence, c’était faire ce que cet homme apprend à faire dans la BD. Wolinski dans son infinie bonté nous apprend comment faire pour arriver à ses fins avec les femmes sans s'imaginer une seule seconde que ce qui entraine la maladresse de l'homme provient d'une sensibilité supérieure à la sienne et pas d'un manque d'expérience.

//Ajout: J'ai une comparaison pour rendre ma critique claire. Wolinski est ici le petit malin qui va vous dire "tu veux voir [Titre de film] au cinéma !?! Je l'ai choppé sur internet !" et qui vous sortira un vieux screener à l'image médiocre et mal-cadrée, avec un son qui donne le sentiment d'être dans les toilettes du cinéma, des sous-titres coréens, et qui croira que vos réticences à le regarder viennent d'un désintérêt pour le film ou de craintes démesurées vis-à-vis de l'illégalité du fichier (et vous prendra pour un blaireau). Alors que simplement, par appréciation pour le film justement, vous n'avez pas envie de le voir dans ces conditions. Certes, Wolinski vous offre réellement un moyen de le voir, mais c'est parce que sa méthode tourne autour de son égo qu'il ne voit pas qu'elle est foireuse.//

Ce que la fumeuse pédante enseigne à l'homme inexpérimenté, c’est l'étape la plus importante du viol. Évidemment, il ne viole pas l'inconnue à la fin de la BD, mais il a dû se positionner en violeur. Il a dû abandonner l’idée extrêmement saine et respectueuse que la femme devait assumer son désir sans quoi l’acte sexuel ne valait rien. C’est lui qui est le plus matûre sexuellement et individuellement et pour parvenir à ce que cette hypocrite se sorte les doigts du cul, il opère une régression.

Au début de la scène, il déclare innocemment son attirance et la femme en fait ce qu’elle en veut mais si elle se montrait attirée ou simplement touchée, lui se sentirait gratifié, aimé et heureux même s’il se prenait une crampe. J'extrapole mais je veux juste souligner que les mecs ne cherchent en réalité pas que l'acte sexuel, ils cherchent à se sentir acceptés avant tout et comme on les résume à leur bite, ils essayent de faire accepter leur bite.

A la fin de l'histoire, l’acte sexuel est dégradé, il n’est plus innocent, il est sale et coupable. C'est la sexualité "fun" décadente de notre culture. Celle qui dit "et pourquoi pas !?! je fais ce que j'veux" alors que le "je" de la phrase n'existe plus. Il n’est plus question de l’entente de deux individus matures, il est question d’un individu qui en a détourné un autre qui ne demandait rien (Je parle du jeu de rôle ici, du sens des comportements, mais je reste dans l'idée que la femme avait envie même si elle prétendait le contraire). L’homme a « manipulé », il a « séduit. » Séduire, du latin seduceredétourner du droit chemin » Merci wikipédia). Non pas que le droit chemin soit l’abstinence, mais la nécessité de la séduction suggère que l’acte sexuel est un crime. Parce qu’il y a séduction, il y a culpabilité et parce qu’il y a culpabilité, il y a séduction.

Pour moi, l’acte sexuel à la fin de cette scène est un lot de consolation parce que cette femme ne peut pas reconnaître une valeur à ce mec. Elle ne peut pas lui dire : « ça m’excite que tu me dises ça, ça me flatte que tu sois attiré par moi, ça me fait plaisir. » Elle ne peut pas le reconnaître comme un individu, il n'est qu'un chien à qui elle va donner ce qu'il veut et passera ensuite à autre chose. L'acte sexuel est terriblement dégradé. Elle ne peut rien dire, sa bouche est scellée et c’est là le réel problème qui devrait être traité par la conseillère, pas la pseudo maladresse du mec qui ne sait pas s'y prendre alors qu'il est simplement intimidé par la culpabilisation subtile que représente le comportement "innocent" des femmes.

On reconnait très peu l'extrême violence qu'il y a à attendre des garçons qu'ils soient expérimentés avant de l'être. Alors que le sexe devrait s'apprendre à deux, on voit dans cette histoire que toute la responsabilité de l'acte repose d'un seul côté et que le mec qui voudrait partager cette responsabilité est traité comme un demeuré. On parle de l'oppression des femmes mais on ne parle jamais de celles des hommes. Parce qu'on continue de croire que les hommes sont "naturels." Tout le monde chante et déforme le "on ne nait pas femme, on le devient" de Simone de Beauvoir mais personne ne voit que son "Deuxième sexe" a un biais énorme, il part du principe qu'on nait "homme" or, "on ne nait pas homme, on le devient" également. Et il est tout aussi violent d'être transformé en monolithe viril séducteur, plein d'assurance, insensible, dominant, qui doit toujours tout savoir, avec un développement émotionnel d'enfant de cinq ans, qu'en cruche passive décérébrée ou en "salope" agressive pédante. Peu importe la qualité de ma description des stéréotypes dans lesquels on nous enferme, "dominant" est tout aussi insupportable que "dominée" quand c'est une règle imposée aveuglément.

Faire l’amour procure un plaisir physique indéniable, mais n'exagérons pas, une grande partie du plaisir provient de la gratification égocentrique (dans le sens neutre du terme) que telle ou telle personne soit attirée par nous, pour telle ou telle raison qui nous semble pertinente et gratifiante. C'est le sens des baisers et des caresses qui est le plus agréable.

Si je veux une magnifique fellation, je vais voir une prostituée avec une grande bouche (c'est juste un exemple maladroit). Si je veux faire l’amour et que ça soit génial, je trouve une fille avec qui je m’entends bien et pour qui j’ai du respect et de l’admiration. Une fille qui ne "parle" pas, qui n'assume pas son attirance empêche la construction d'une intimité réelle. Même si le mec est entreprenant, ce qu'il se passe devient la sexualité standard, froide et envahie par les codes sociaux. On se fait chier quoi. (Ajout: ici, je dois mettre un bémol car on voit bien à la fin de la BD que la fille est nettement dominante. Une fois qu'elle est "séduite" elle se déresponsabilise et peut se donner entière sans retenue. Plus rien n'est de sa faute, c'est lui le vilain qui l'a séduite. Donc, le problème ne sera pas le conformisme de l'acte, mais que c'est toujours l'homme qui porte la responsabilité et que la fille ne se prétend pas elle-même. Elle n'est pas un individu, elle est comme habitée par un démon qui la dirige => Zool ? Voir mon article sur ghosbusters.)

L’aspect intérieur de l’acte sexuel est totalement laissé de côté dans la vision de cette BD. Si la fille n’est pas foutue de dire qu’elle a envie, que reste-t-il ? Et surtout, en quoi cela différencie-t-il l’acte de celui qu’on obtient d’une prostituée ? (et encore les prostituées peuvent dans certains cas être largement plus humaines et appréciatives que les partenaires rencontrées au gré de la vie). Ou d’un viol ? Une fois qu’on se dit que la fille en a envie même si elle ne le dit pas ou qu’elle dit non, ça devient difficile de faire la part des choses. Alors, on s’expose à se prendre un vent alors qu’elle voulait, ou à forcer le truc alors qu’elle ne voulait pas. Dans tous les cas, c’est toujours le mec qui est responsable. Soit c’est un loser ridicule, soit c’est un porc. Madame n’a rien demandé ni rien voulu, la pauvre chérie.

Pauvre femmes opprimées, elles ont le choix entre salopes méprisables, saintes ridicules ou pucelles, intello, moches.

Mais les hommes aussi souffrent de la même dynamique, sauf qu'on ne parle pas de leur souffrance parce que c'est des mecs, c'est des durs, ils pleurent pas. On parle de celle du loser évidemment mais celle-là, on l'estime juste logique et rigolote. Mais les hommes aussi se débattent dans des rôles aliénants. Séducteur vaniteux méprisables, ou obsédé sexuel sale et méprisable ou puceau intelligent, naïf et gentil qu'on méprise gentiment et qui ne touchera jamais le gros lot.  

Les hommes payent cher le désistement féminin (qui vient du fait qu’on les a culpabilisées pour leur sexualité pendant longtemps... mais les hommes aussi en fait sauf qu'en plus, on les forçait a prendre la responsabilité de l'acte.) et les femmes se prennent le retour de bâton. Je ne cherche pas à dire qui a tort qui a raison d’ailleurs car beaucoup de femmes sont exaspérées par la passivité sotte dont elles ont parfois du mal à s'extirper. Toujours est-il qu’à ce jour nous ne sommes toujours pas parvenus à une sexualité saine, légère et équilibrée. Et douce psychologiquement.

La sexualité d’aujourd’hui est une sexualité commerçante. Pour pouvoir coucher avec la fille à la fin de cette BD, l'homme a dû abandonner quelque chose. Il ne lui reste que la gratification physique et symbolique (tu es un mâle un vrai !). Mais parce qu’il a dû séduire la fille, il n’a pas la gratification véritable de savoir que cet individu qui lui plait, il lui plaisait aussi. Non ! Car en passant par la séduction, il se prive de ça. Ce qu’il reçoit comme message c’est que même s’il ne lui plaisait pas, elle aurait fini par céder, ce qui signifie également que lui ou un autre, du moment que l’approche est la même, ben c’est pareil. C’est un talent qui est apprécié, pas une personnalité, pas un individu.

Devoir séduire les femmes est quelque chose d’extrêmement dégradant (j’y reviens plus tard) qui inexorablement amène les hommes à les mépriser et à les objectifier (Qu'ils deviennent amers et haineux face aux échecs incompréhensibles ou hautains et méprisants face à la ridicule efficacité de bonnes "méthodes" qui positionnent la femme dans le rôle d'une idiote qu'on manipule). Ce qui est logique, puisque ne pas assumer ce que l’on veut et pourtant attendre des autres qu’ils agissent comme s’ils connaissaient nos désirs, c’est s’objectifier.

Tout cela nait encore une fois d’une culture dans laquelle l’homme se doit de dominer (même contre son gré, sinon il passe pour un con, et oui, être intelligent c'est être con dans notre magnifique culture) et dans laquelle la femme est un trophée. Quoi de plus gratifiant qu’une personne qui dit « oui, » contre son gré ?

D’ailleurs, cette BD est également glauque dans ce sens, en plus d’éduquer le mec au viol, elle… comment dire ? elle superpose la qualité de l’attirance sexuelle de ce mec, à celle d’un pédophile. Oui, la conseillère de cette BD lui demande de traiter la femme comme une petite fille qui ne sait rien à la vie et doit apprendre. Bordel quoi : « Empoigne-lui les seins et continue à parler en les pétrissant » sérieux. En gros, « viole-là comme si de rien était, elle n’y verra que du feu. »

Mais je maintiens, les conseils de cette débile sont justifiés dans bien des cas. Et les mecs qui attendent des femmes qu’elles se conduisent en adultes et qui VEULENT la gratification de les voir assumer l’attirance qu’elles ont pour eux parce qu’ils les considèrent comme des individus, ces mecs rencontrent largement plus d’obstacles que ceux qui « ne tournent pas autour du pot.»

Évidemment, je parle ici d’attirance sexuelle, de la recherche de relations vraies et spontanées, pas de « tu veux sortir avec moi ? » qui est la sortie de secours de cette dynamique. Il y a des manières de laver l’acte sexuel qui permettent à la fille d’assumer un peu plus. Comme le fait de tomber amoureuse (l'acte complaisant par excellence), sortir avec un mec baraqué, épilé, avec un diplôme et un boulot, de l’assurance, et qui sait séduire évidemment, comme ça on peut faire la coconne séduite innocente, emportée malgré elle par son prince charmant irrésistible comme ça pas besoin de se poser de question. Parce que si tu te laisses emporter par un prince résistible alors c'est que tu es une salope !

Bien sûr, aujourd’hui, il y a les filles qui « assument » soi-disant, et qui lisent Fifty Shades of Grey. La libération de la femme, c’est… ben c’est ce qu’on voit dans cette BD au final. C’est la femme qui assume de ne pas assumer sa libido et qui apprend donc aux hommes que les prendre pour des idiotes c’est les respecter, en sachant qu’il y a une récompense au bout. Finalement, cette BD n’était pas si datée. Mais son titre justement, indique fortement son biais intellectuel : « Les femmes sont des hommes comme les autres. » Donc la sexualité des hommes est exemplaire ? C’est la sexualité standard ? Normale ?

Il se balade une croyance selon laquelle les femmes ne devraient pas changer car elles sont des victimes, c'est elles qui ont été opprimées par le patriarcat, elles en ont marre d'en baver ! La femme de cette BD est une victime oui, car si elle n’assume pas son désir c’est parce qu’on lui a fait rejeter, mais penser que pour cette raison le mec doit s’adapter est une imbécilité. Or, c’est souvent ce qu’on demande aux hommes. En gros, on te met devant une fille qui s’est faite violer toute son enfance et ne connait la sexualité que comme ça alors il ne faut surtout pas la brusquer et continuer sur le même modèle pour lui éviter d'avoir encore à s'adapter aux attentes d'un vilain mâle.

En tout cas, le discours réellement libérateur est encore loin. C’est à dire que les hommes et les femmes sont facilement attirés les uns par les autres et qu’il n’y a pas besoin de séduction, que c’est pas compliqué et que ça vient tout seul et rapidement quand on se respecte, qu’on discute et qu’on assume. Et d’ailleurs, c’est là que cette BD m’a rendu particulièrement amer. Le conseil de cette femme est de ne pas prendre les femmes au sérieux. C’est pas pour rien que les féministes (plus sérieuses) répètent : « Non, c’est non ! » Elles voudraient que ça soit le cas, que les hommes prennent les femmes au sérieux, et qu’on puisse les prendre au sérieux. Mais mon expérience personnelle qui me rend si amer c’est d’avoir traité spontanément les femmes sur un pied d’égalité, avec respect et considération et qu’au moment où le désir pointait le bout de son nez, il aurait fallu d’un seul coup que je me conduise comme si la fille était soudainement devenue une idiote et que je prenne les choses en main, ou que je la prenne par la main d’ailleurs, comme une petite fille… beuah… ce qui gratifie beaucoup de mecs. Ben oui, c’est magnifique de tout apprendre à un petit être émerveillé sans le moindre esprit critique. Bref, de jouer à papa ou à Dieu. (à noter, les filles peuvent aussi être au contraire hyper critiques de nos jours, mais c'est le revers de la médaille de personne désorientées. Soit elles acceptent tout, soit elles sont hyper critiques et n'acceptent que le conforme ou le parfait).

Évidemment, je ne considère pas que les hommes et les femmes soient tous concernés par cette dynamique. Je parle de tendances et je parle de personnes qui ont une estime d’elles-mêmes fortement reliée à la manière dont elles se conforment à leur rôle sexuel. Je décris juste un phénomène qui me semble très présent, mais le fait qu’il prenne énormément de place ou euh... un peu moins, (il y a forcément des contre-exemples) ne m'intéresse pas vraiment.

Ajout (11/05/2016): Je viens de relire ce texte et je voudrais juste ajouter une petite récapitulation pour recentrer mon propos. On voit dans mon dernier paragraphe que j'ai un peu perdu le nord, j'ai cassé du sucre sur le dos de ces pauvres femmes honteuses de leur libido et je cherche une manière de mettre une limite à mes généralisations qui peuvent faire peur.

Et donc, j'aimerais juste rappeler ici que je parle en fait toujours de la BD de Wolinski et que mon agacement en fin de texte et de la même nature qu'au début, c'est-à-dire que je trouve cette BD sexiste et complaisante au détriment du personnage masculin qui passe pour un imbécile, un incapable et une petite bite -pour le dire de la manière la plus frappante- alors que si on regarde les choses sans sexisme, on a deux personnes attirées l'une par l'autre, l'homme parvient à faire le premier pas et à verbaliser son désir, la femme refuse alors qu'elle a autant envie que lui. Et la BD parvient à nous faire croire que c'est à l'homme qu'il faut donner une leçon (avec condescendance en plus).

Robert: "J'ai acheté des glaces t'en veux une !?!"

Catherine: "ça va pas non !?!" Je déteste les glaces !"

Robert: "Ok, ok, calme-toi je voulais pas te vexer, le prends pas comme ça."

Catherine: "Alors ma glace ?"

Il est parfaitement clair que Robert est un imbécile immature ridicule et qu'il ne comprend strictement rien aux rapports entre êtres-humains mouah ah ah ah ah ah.

Imaginez la violence de nos conditionnements pour que nous puissions lire cette bande-dessinée et non-seulement y voir une logique mais en plus être pratiquement d'accord avec elle.

Plus je me relis et plus cette BD m'est antipathique. Son sexisme me subjugue. Autant du point de vue du personnage féminin que masculin.

Voilà, cet articles est fini.

J'espère que ma rafale de commentaires radicaux vous aura intéressée et vous aura peut-être soulagé par moment.