Dune : Un Exemple de fausse subversion propagandiste exténuante. (2623 mots)
-Alors ! Tu m'as prise pour une faible femme ! Te voilà bien attrapé ! Tu fais moins le malin maintenant. (Soupirs et bâillements généralisés).
Noyé dans le flot interminable de vignettes propagandistes dont nous sommes tous arrosés quotidiennement, j’ai été attristé et consterné par ce moment de Dune auquel l’œuvre s’inflige une scène de démonstration de la capacité physique d’une femme à se battre.
Ça fait vraiment mal de voir tous ces films sérieux plonger régulièrement et sans retenue dans un océan de merde. Bien évidemment, j’aurais aussi bien pu parler de la pollution de la corée par netflix et son Squid Game, ou de bien d’autres œuvres toutes plus promptes à se corrompre pour… pour quoi ?
Des femmes qui se battent, il y en dans le cinéma depuis des lustres. Certainement pas autant que des hommes mais là n’est absolument pas la question. La question porte sur la dimension ultra-forcée, insupportablement lourde et nase de la scène de Dune.
Paul Atréides et sa mère Jessica rencontrent un groupe de Frémens, peuple du désert, dont le chef Stilgar se demande ce qu’il va faire d’eux. Stilgar a déjà croisé Paul et son père et en a gardé une opinion plutôt positive, il propose d’accueillir le jeune homme et d’en faire un membre de la tribu. Cependant, la mère est trop vieille pour qu’on lui enseigne les usages Frémens, trop fragile. Qu’a-t-elle à offrir de plus que l’eau de son corps ? demande-t-il. Question déjà bien sexuelle, mais en plus, on sait tous ce qu’elle a à offrir de plus que l’eau de son corps. Passons.
Comme elle ne répond pas, Stilgar décide de la tuer, comme ça… devant son fils qu’il prévoit de faire entrer dans la tribu. C’est très logique tout ça, ça ne risque absolument pas d’immédiatement faire de Paul un futur traitre vengeur.
C'est déjà désagréablement stupide pour cette raison, mais en plus, l'absence de nécessité de tuer Jessica est également grinçante. Ça pue le fétischisme victimaire. Vous savez, cette obsession actuelle qu'ont les gens à vouloir à tout prix être perçus comme des victimes courageuses face à des méchants à la méchanceté disproportionnée (à qui ils vont coller une râclée bien-pensante et leur apprendre la vie, évidemment). Le vilain Stilgar qui décide subitement de tuer Jessica, ça sonne totalement faux. Du point de vue du contexte pour plusieurs raisons et du point de vue de la psychologie de Stilgar, également pour plusieurs raisons. Et ça fait beaucoup de tort au film.
Et donc, le chef Frémen attaque Jessica et se retrouve avec un couteau sous la gorge en une seconde.
"Oh ben zut ! Ze savais pas que les Atréides et ben, ils faisaient des sauts périeux. Z'ai pas vu le début du film moi. C'est de la triche !"
Il lui demande : « Pourquoi ne pas avoir dit que tu étais une Bene Gessérit et une guerrière ? » Question légitime à laquelle nous n'aurons pas de réponse valable. Et admet qu’il l’a mal jugée. Il fait alors vœux d’humilité et promet de porter un bonnet d’âne jusqu’à la fin de ses jours.
Sérieusement. Pitié. Pitié. Tuez-nous tout de suite ! C’est tellement, tellement, tellement à chier. Hypocrite, sournois, complaisant. Pitié.
Tout le monde se fout que Jessica sache se battre. Ça ne représente ni une surprise ni quelque chose de difficile à concevoir. Il suffisait de nous montrer que, comme son fils, elle suivait un entrainement. Parce qu’au passage se battre c’est pas comme faire du vélo ou lire un livre, si on arrête de s’entrainer on perd ses muscles. Pour être un bon combattant il faut se maintenir en forme.
Comme si un guerrier agueri ne pouvait pas voir que Jessica elle-même sait se battre dans la manière dont elle l'attend de pied ferme. Et bien sûr, ça n'est pas innocent que le film nous montre justement les choses comme ça. Une personne fragile aurait imploré, aurait tenté de s'enfuir ou aurait demandé qu'on la laisse simplement là.
Et donc, on aurait pu voir Jessica s’entrainer. A la place, elle est montrée soumise à une secte et soumise à son époux, plutôt silencieuse. Elle entraine même Paul à la soumettre. La mère dévouée, passive qui se sacrifie au profit de son entourage. Mon oeil.
Avec évidemment, des indices qu’elle n’est pas aussi passive et innocente qu’elle semble l’être. Le film construit néanmoins la découverte de son habileté au combat comme une surprise. Sauf qu’en 2021, ce n’est une surprise pour personne, c’est un cliché éculé qui fait grincer des dents et qui en plus fragilise l’intrigue. Lorsque la scène de baston avec Stilgar arrive, on sait tous qu’il va se faire botter le cul et c’est exténuant de nullité.
On apprend que la hiérarchie Frémen est basée sur la force physique, la résistance, (oserais-je dire "la résilience" sans me mettre à saigner du nez ?) et que par conséquent, Stilgar est censé être un excellent guerrier. Le rebondissement que représente le fait que Jessica Atréides puisse le mettre hors combat en un instant alors qu’il la menace de mort et qu’elle devrait donc le tuer, ce rebondissement est pathétique. Depuis le début du film, on nous explique que les Frémens sont des guerriers féroces. Ils surgissent du sable et massacrent leurs ennemis en une seconde.
Ils se battent sans technologie et sans armes contre l’armée Harkonnen surpuissante, suréquipée et en surnombre. Dunca Idaho, le soldat Atréides ami de Paul, tue une dizaine de Sadaukar Harkonnen à lui tout seul, c’est un combattant exceptionnel. Et pourtant il admet sans hésiter qu’il n’est jamais passé si près de la mort qu’en combattant un Frémen.
"Vous zêtes nulz face aux Frémenz ! Vous zetes les messants et eux c'est une minorité opprimée alors y vous niquent ! Comme les Zewoooks dans Star Bars !"
Et voilà qu’après deux heures à voir le film construire les Frémens comme un peuple invincible uniquement constitué d’ « individus Alpha », Paul et Jessica tombent sur un groupe dont la mère Atréides soumet le chef en une seconde. C’est ridicule. C’est gênant de propagande dégoulinante. Sérieusement, on dirait un téléfilm de Noël tellement le message est martelé frontalement et grossièrement.
Et ce qu’il y a de fatiguant, c’est de sentir l’accusation de misogynie qui plane autour de la scène dans le paysage culturel de 2021. Le film met tout en place pour arracher cette réaction chez le spectateur : « Quoi !?! Le chef des Frémens se fait battre par une faible femme ! C'est n'importe quoi ! » mais malgré cette artificialité, on voudra en conclure que ce spectateur est misogyne, que son jugement est le résultat d'une haine contre les femmes.
Un des aspects qui m'insupporte c'est que si Jessica n'avait pas su se battre, elle n'en aurait pas pour autant été moins valeureuse. Or, la propagande disons "féministe" dévalorise constamment les femmes en creux.
La suite ne remonte pas la pente car avec le combat de Paul contre un autre guerrier Frémen, le film construit cette accusation de deux poids deux mesures. C’est-à-dire que, le spectateur incrédule face à la force de Jessica, va devoir se sentir hypocrite de suspendre son incrédulité face à la force de Paul.
J'aime beaucoup l'expression choquée du combattant Frémen. Il y a une belle sensibilité dans ce film.
Encore une fois, on sent l’accusation de misogynie bourdonner. Pourquoi accepter que Paul, le jeune homme sans expérience qui n’a jamais tué quelqu’un, se tire de ce combat à mort avec un puissant guerrier Frémen mais rejeter que sa mère puisse elle-même se tirer de son propre combat à mort ? Même si celui-ci ne dure pas cinq minutes et n'est pas très physique.
Car tout de même, Jessica ne vient pas à bout de Stilgar après un long combat à se rouler dans le sable… enfin, j’y reviendrai. Techniquement, elle lui fait juste une petite passe par surprise… décidemment je tiens à mettre un jeu de mots sexuel ici. Bref, l’échange entre Stilgar et Jessica ne prouve pas exactement qu’elle est un meilleur guerrier que lui mais plutôt qu’il l’a tellement sous-estimée qu’il s’est fait avoir. Sauf que, ça ne passe pas. Un guerrier sait que la vie est fragile et que même le meilleur guerrier, s’il est imprudent, peut se faire tuer par le couteau du premier bleu venu, surtout si sa vie est menacée.
Mais donc, le spectateur devrait offrir la même suspension d’incrédulité à Jessica qu’à Paul, alors que simplement, ce n’est pas la même chose. On a vu Paul être entrainé avec intensité par Gurney Halleck, un chef militaire Atréides que l’on verra mourir au combat dans une charge suicidaire contre l’armée Harkonnen.
On sait que Gurney est un guerrier exceptionnel et on a vu que Paul s‘approchait d’être son égal. Ainsi, la victoire du jeune homme contre le guerrier Frémen ne pose aucun problème. Le spectateur sait que Paul est capable de vaincre, la question est de savoir si c’est ce qu’il va se passer. Et non, contrairement à la scène de Jessica, nous ne sommes pas certains que Paul va gagner, on sait juste qu’il va survivre. Il pourrait être grièvement blessé et laissé pour mort dans le désert, mais s’en sortir. Stilgar pourrait intervenir en sa faveur. Peu importe le rebondissement qui sauverait Paul, lorsque le combat commence, le spectateur n’est pas convaincu que le jeune homme aura le dessus.
Je me demande s'il n'y aurait pas quelque chose d'atroce dans l'arc narratif du personnage de droite. Evidemment, il meurt c'est déjà triste mais n'est-il pas celui qui a sauvé Paul du ver des sables ? Il sauve Paul et Jessica, qui immédiatement renversent l'ordre hierarchique de sa tribu en soumettant son leader. L'homme se sent honteux et veut se racheter en exigeant un duel, pour effacer ce qu'il vient de se passer. Et se fait tuer. Ainsi, il meurt parce qu'il a, à la base, fait preuve de générosité, de bienveillance et de bonté en sauvant Paul et Jessica. Pire. N'est-ce pas là un piège tendu par Stilgar qui le connait parfaitement ?
Aussi, sa victoire repose sur une évolution symbolique du personnage. Paul tue un homme pour la première fois. Le combat sert la narration. Paul n’est pas le même avant et après la scène. Sa victoire n’est pas juste une démonstration vide des capacités du personnage… contrairement à la scène de Jessica qui semble rire au nez du spectateur qui aurait cru qu’elle n’était pas capable de se battre.
Surtout que Jessica n’est pas le personnage principal et qu’elle aurait pu mourir dans ce désert mais non, on sait très bien qu’elle va s’en sortir en nous faisant la morale et c’est très désagréable.
Personne n’a besoin d’être convaincu qu’une femme qui sait se battre, sait se battre. Les films actuels prétendent lourdement subvertir des préjugés qu’ils sont obligés de construire au préalable pour ensuite en accuser leur public. C’est répugnant.
Reprenons maintenant un instant une approche interprétative plus agréable.
Si l’on a le courage d’accepter que la victoire de Jessica n’est pas crédible, si l’on parvient encore à réfléchir et à se poser des questions malgré la violence de la propagande actuelle, on peut très facilement imaginer comment cette victoire de la femme-au-foyer enceinte contre le guerrier absolu peut avoir un sens : c’est une mise-en-scène. Stilgar et Jessica se connaissent. Et ils se connaissent très bien je dirais. Dans le genre, Stilgar ne risque pas de tuer la femme qui porte son enfant... ou plutôt, le contraire. Stilgar est furieux parce que l'enfant n'est pas de lui alors que Jessica et lui sont ensembles. Lorsqu'il dit "qu'as-tu à offrir d'autre que l'eau de ta chair ?" Il attend qu'elle réponde: Une fille. Il veut qu'elle avoue sa trahison.
Le sable, le désert, la sécheresse sont souvent utilisés comme métaphore de la solitude féminine. La frustration, le délaissement. Loïs Lane qui va dans le désert dans Batman V Superman parce qu’elle est frustrée sexuellement.
Evidemment, face à une œuvre qui s’appelle Dune, il semble légitime de se demander si la planète Harrakis serait le monde de la frustration féminine. Quelle surprise, ça fonctionne.
Le point de départ de l’intrigue c’est l’acceptation de Leto Atréides d’aller sur Dune. Cela comme symbole qu’il fait passer son travail avant sa famille, avant son fils et avant son amour pour sa femme.
(je vole à wikipédia) "Sa concubine est dame Jessica ; issue de l’ordre des Bene Gesserit, elle a été envoyée auprès de Leto afin de concevoir une fille, nécessaire pour leur programme génétique mais, par amour pour le duc, elle lui donne un fils pour lui succéder : Paul Atréides."
Jessica trahit donc la secte dont elle fait partie par amour pour Leto. Indice de sa déception, dès leur arrivée sur Dune, elle tombe enceinte d’une fille. Elle regrette son investissement affectif auprès de son époux… qui n’est d’ailleurs pas son époux puisqu’il constate tristement « j’aurais dû t’épouser » quelques jours avant sa mort.
Harrakis, la planète désert, c’est le paysage de l’existence de Jessica : une frustration et une solitude devenues monde.
Jessica s’estime trahie par Leto. En venant sur Dune il savait qu’il s’exposait à plusieurs choses : être absolument surchargé de travail et donc ne plus avoir de temps pour sa femme. Mais aussi, les mettre tous en danger et lui-même. Aller sur Dune, c’est crier son désintérêt pour sa famille, même si en réalité Leto est juste naïf.
En retour, Jessica va abandonner ses projets avec lui et va se tourner vers Paul, les Bene Gesserit et sa fille future.
Aaaah la magnifique hypocrisie délicieuse d'un personnage répugnant: "Je plaque mes mains contre mon ventre et exprime ma souffrance infinie pour bien montrer que je souffre autant que mon fils... même si je suis entièrement responsable de la souffrance qu'il endure, que j'ai mis sa vie en danger de mon plein gré et que je me sers de lui pour satisfaire mes ambitions égoïstes."
Le projet Bene Gesserit est eugéniste. Il a pour but de fabriquer un être méga alpha et il n’est pas difficile dans le monde de Dune de concevoir l’idée que les Bene Gesserit s’en ferait : Un Atreïdes (Bon, noble, honnête, courageux, naïf hélas) mélangé avec un Frémen (Réaliste, impitoyable, capable de brutalité et d’irrespect) qui rejetterait absolument tout ce qui est en lien avec les Harkonnen (Satisfaction des pulsions). Inutile de souligner que c’est exactement ce que va devenir Paul. Ce n’est pas pour rien que son premier apprentissage Frémen c’est de tuer. D’engendrer la douleur et la destruction, plutôt que de rester un petit ange Atréides.
Il n’est pas anodin que ce qui causera la perte de Leto, c’est un homme qui est prêt à sacrifier un empire par amour pour son épouse. Le message est clair.
"Je suis le traitre, ne me demande pas pourquoi j'ai des traits asiatiques sale Atréides raciste ! Je suis la diversité !"
Tout aussi métaphorique, Leto meurt en découvrant une femme-image-de-la-maternité poignardée. Le message est tout aussi clair.
Jessica a trahit Leto, pas uniquement au niveau affectif, également au niveau politique. On sait que les Bene Gesserit sont en lien avec les Harkonnen.
Et, n’ayant vu le film qu’une seule fois, je ne peux pas entrer dans les détails mais bon, c’est pas très compliqué. Le cœur du cœur de l’histoire c’est Jessica et les Bene Gesserit qui veulent faire de Paul le messie. Et d’ailleurs n’êtes-vous pas soulagé de pouvoir concevoir que Paul ne soit pas le messie ? Que toute cette histoire ne soit qu’une manipulation mise en place par des folles ? C’est bien plus intéressant non ?
Les Frémens qui sauvent Paul et Jessica du ver des sables les attendaient probablement.
Les nombreux personnages qui meurent assassinés, ne meurent pas aléatoirement. Ils ne sont pas que les victimes anonymes d’une invasion Harkonnen. Liet Kynes, une Marie-Sue agaçante incarnation (je pense) de la nature, meurt poignardée dans le dos.
Trahison. De qui ? De Jessica fort probablement. Kynes est un personnage particulier et ce qui la définie entre en conflit avec les ambitions de maman Atréides.
"Où vas-tu aller ?" "Dans le désert, c'est chez moi." "Ok, merci. Laisse-moi juste donner ta position aux Harkonnen."
De même que l’homme que Paul va devoir tuer, meurt parce qu’il respecte les usages Frémens. A la seconde où Jessica et Paul arrivent, la culture Frémens entame son effondrement.
Et, au passage, si Paul vainc légitimement cet homme, il est fort probable que la manière dont il désarme une demi-douzaine de guerriers Frémens en deux secondes pour protéger sa mère soit une plaisanterie: Stilgar aurait demandé à ses hommes de se laisser mettre hors combat. L’intervention finale de Chani qui prétend qu’elle était cachée derrière lui et aurait pu l’empêcher de tirer, sert à conjurer la possibilité que Paul se rende compte de la mise-en-scène. Il ne pourra pas réaliser à postériori que c’était bien facile de vaincre tous ses Frémens, parce qu’il se souviendra qu’il ne les avait pas réellement vaincu.
Et donc finalement, la scène de Jessica qui soumet le chef des Frémens n’est pas nécessairement si ridicule à mes yeux, mais le pourcentage de spectateurs qui verront une manipulation dans celle-ci est infime.
Stilgar tente de désarmer Jessica = Il lui attrape les cheveux, symbole de sa féminité et de son pouvoir de séduction.
Pour la plupart, ça ne sera qu’une scène de propagande dégoulinante. Et d'ailleurs, rien ne prouve à se stade que la scène est réellement une manipulation de Jessica ou de Stilgar, je m'emballe, c'était juste une petite analyse pour le fun. Pour le moment, cette scène c'est :
« Regardez ! Même la femme au foyer la plus passive et soumise peut en fait cacher une guerrière capable de soumettre le mâle alpha de la tribu la plus alpha de toutes les tribus alpha du monde. Par conséquent, le moindre homme qui se moque de la fragilité physique d’une femme -et il y en a je vous le promets, ça existe, ça existe, c’est pas du tout un truc qu’on invente pour soutenir nos propos- et donc, le moindre homme qui ose dire qu’il pense les femmes moins fortes physiquement que les hommes -c’est pareil que de la moquerie promis- est un vieux con dégénéré ridicule qui se fera avoir, et va se faire ridiculiser et devra admettre tôt ou tard qu’il était présomptueux, et arrogant et orgueilleux et tralalère et vous ne voulez certainement pas vous identifier à lui. Même s’il est dans le vrai. »
Et c'est très mauvais.